Un cran supplémentaire dans le dispositif Ebola, mis en place par la France, va être franchi samedi 18 octobre avec le contrôle à Roissy- Charles de Gaulle des 200 passagers qui y débarquent quotidiennement en provenance de Conakry (Guinée). Ce contrôle à l’arrivée complètera le dépistage déjà mis en place par Air France avant l’embarquement. Le gouvernement déconseille également aux voyageurs de se rendre dans les pays à risque.
L’efficacité de ces contrôles, déjà pratiqués aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, est pourtant contesté par des spécialistes britanniques de la London School of Hygiene and Tropical Medecine . Ils ont au moins le mérite de jouer un rôle partiel de filtre.
La France se sera dotée d’un dispositif de réponse à l’épidémie particulièrement robuste désormais coordonné par une Task Force interministérielle rattachée à Matignon.
Le public est informé à travers un numéro vert (0800 13 00 00) et un espace internet (ebola.sante.gouv.fr) accessible à partir du site du Ministère. Des messages d’alertes et des recommandations sur la conduite à tenir ont été diffusés vers les professionnels de santé.
Le message est clair. Toute personne, ayant de la fièvre dans les 3 semaines qui suivent son retour d’un pays touché par l’épidémie, doit appeler immédiatement le 15, qui évaluera la situation au plan clinique et épidémiologique en liaison avec l’Institut de Veille Sanitaire.
Seuls 12 établissements de santé de référence sont habilités à prendre en charge les malades concernés dans les conditions de sécurité maximale. A ce jour, l’hôpital Begin est le seul à avoir pris en charge avec succès une patiente atteint du virus Ebola.
Tout l’appareil d’Etat est désormais mobilisé. Il faut dire que l’épidémie progresse de manière exponentielle dans les pays concernés de l’Afrique de l’Ouest avec 9000 cas et 4500 décès à ce jour, des chiffres sans doute sous-estimés. Elle s’avère particulièrement mortelle avec des taux de décès allant de 45 à 70%. Il n’existe pas, à ce jour, de traitement ayant fait la preuve d’une efficacité incontestable. Ceux existants n’en sont qu’au stade expérimental.
A un moment où l’action gouvernementale ne fait pas toujours l’unanimité, l’objectivité impose de saluer l’action de la France.
En dehors de l’infirmière qui a été rapatriée, la France n’a pas eu à connaitre de cas d’Ebola, à ce jour
Soyons certains que notre système de santé et nos professionnels de santé sauront y faire face.