Avec prés de 79000 nouveaux cas en 2012, les cancers urologiques représentent une part importante des tumeurs solides. Il s’agit du cancer de la prostate (53465 nouveaux cas), de la vessie (11965 cas), du rein (11573 cas) et des organes génitaux externes (2317 nouveaux cas).
L’Association Française d’Urologie (AFU) a choisit cette année de consacrer la semaine nationale de l’urologie à la prévention des cancers urologiques qu’il s’agisse d’éviter l’apparition de certains cancers ou de ralentir la progression de ceux qui sont déclarés.
Parmi les facteurs de risques communs à plusieurs cancers, on retrouve bien entendu la consommation de tabac. De nombreuses études ont mis en évidence la corrélation entre le tabagisme et le développement et la progression du cancer de la vessie dont l’incidence augmente de 1% par an. Pour le cancer du rein, le risque est augmenté de 50% chez un fumeur par rapport à un non fumeur (de 20% chez les femmes). De même le tabac est le principal facteur de risque dans les tumeurs des voies excrétrices supérieures.
S’il est le principal facteur de risque, il est aussi le plus facilement évitable et l’arrêt du tabac est le moyen de prévention le plus efficace et le mieux démontré. Ainsi au bout de 10 ans d’arrêt, le risque de développer un cancer du rein chez un ancien fumeur est identique à celui des non fumeurs.
Il y aussi les risques environnementaux à l’origine de nombreux cancers professionnels. Le cancer de la vessie a été le premier cancer associé à l’industrialisation. Sont particulièrement concernés l’industrie du caoutchouc ou des colorants. Dans le cancer du rein c’est l’exposition au trichloréthylène. Dans le cancer de la prostate l’exposition au chlordécone, un pesticide utilisé dans la culture de la banane est associée à une augmentation du risque.
La Prévention passe aussi par l’exercice physique et l’alimentation. Pratiquer 9 heures sport par semaine réduirait le risque de développer un cancer de la prostate de 53% !
Il est aussi démontré que le régime alimentaire classique des pays occidentaux favorise la promotion de tous les cancers. A l’inverse l’adoption d’un régime méditerranéen (légumes antioxydants, sucres lents) ou asiatique (soja, thé vert) diminue l’incidence en particulier du cancer de la prostate. L’effet protecteur d’un certain nombre d’aliments a également été étudié dans le cancer de la prostate : poissons gras, brocolis, ail, curcuma, café.