Les médecins généralistes peuvent prescrire du sport sur ordonnance à leurs patients à compter du 1er mars dernier.
Cette possibilité découle de l’article 144 de la loi santé du 26 janvier 2016 qui prévoit que « dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’une affection de longue durée, le médecin traitant peut prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient ». Un décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 a en prévu les modalités d’application.
Précisons que ce dispositif est réservé aux quelque 11 millions de patients souffrant d’une affection de longue durée (ALD). Sont notamment concernés l’insuffisance cardiaque grave, le diabète, la sclérose en plaques ou le cancer.
La prise en charge devra être personnalisée. L’intervenant (masseur kinésithérapeute, ergothérapeute…) transmettra au médecin généraliste un compte-rendu sur le déroulement de l’activité et des propositions pour sa poursuite.
Point faible du dispositif, cette reconnaissance du sport comme thérapeutique ne s’accompagne pas pour autant d’une prise en charge par l’Assurance Maladie.
A signaler que certaines collectivités n’ont pas attendu la loi. La ville de Strasbourg a ainsi été la première à lancer en 2012 un programme de sport-santé sur ordonnance prescrit par le médecin généraliste et gratuit la première année. Les initiatives se multiplient comme celle du groupe MGEN qui dans un partenariat avec la Faculté des Sciences du Sport Dijon Le Creusot et du Laboratoire Inserm U1093 Cognition, Action et Plasticité Sensorimotrice, propose le programme d’activités physiques adaptées (APA) « Bougez votre cœur ». Ce programme fait qui fait partie des Rendez-vous Santé Vivoptim est destiné aux adhérents MGEN âgés de 30 à 70 ans quel que soit leur profil santé.
Le nouveau dispositif se met en place au niveau régional dans le cadre des programmes régionaux de santé. Tous les sports sont potentiellement concernés. Un travail est actuellement en cours pour recenser les bienfaits de telle ou telle discipline sportive sur différentes pathologies sous l’impulsion de l’ancien ministre Alain Calmat.
On ne peut que s’en féliciter, les bienfaits de l’activité physique sur la santé n’étant plus à démontrer. On sait, par exemple, que la pratique régulière d’une activité physique réduit le risque de maladies cardiovasculaires.
Prévenir vaut mieux que guérir, dit-on ! C’est justement l’objectif du programme e-santé de prévention globale et ciblé du risque cardiovasculaire Vivoptim du groupe MGEN.
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