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La greffe rénale à partir d’un donneur vivant : parlons-en !

17 octobre 2017
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Source : Source : conférence de presse de l’Agence de Biomédecine du 29 septembre 2017

L’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) est un problème de santé publique majeur. La greffe rénale est le meilleur traitement de l’IRCT. Même si l’activité de greffe rénale progresse, le nombre de greffons disponibles reste inférieur aux besoins. Il est important de développer toutes les sources de greffons, en particulier celle à partir de donneur vivant.

La greffe, à partir d’un donneur décédé, continue à représenter aujourd’hui l’essentiel de l’activité de greffe d’organes en France. La greffe à partir d’un donneur vivant offre aux patients en attente d’une greffe une alternative thérapeutique intéressante. Avec 547 greffes de ce type, elle est désormais en augmentation régulière en France.

Le meilleur traitement de l’IRCT

Quand elle est possible, il s’agit du meilleur traitement de l’ICRT. Les patients greffés ont globalement un taux de mortalité très inférieur à ceux des patients en dialyse. La qualité de vie du patient greffé est largement supérieure à celle d’un patient en dialyse avec une mortalité moindre. Dix ans après la greffe, la survie des greffons prélevés sur donneurs vivants est de 77,8% contre 61,9% pour ceux de donneurs décédés.
Elle améliore l’espérance et la qualité de vie des patients. Il faut savoir que la dialyse est un traitement contraignant qui mobilise le patient 3 jours par semaine en centre de dialyse pour des séances de 4 h.

Qui peut donner ? Qui peut recevoir ?

La loi de bioéthique de 2011 a élargi les possibilités de don de rein du vivant. Il faut savoir qu’en France, le don d’organes est gratuit et librement consenti. Quel que soit le lien entre donneur et receveur, toute forme de pression psychologique ou financière est interdite par la loi qui définit le cercle des donneurs possibles. La recherche de la meilleure compatibilité possible entre un donneur et un receveur de rein est une règle fondamentale de la sélection des donneurs vivants potentiels

Les patients adultes au stade d’IRCT dialysés qui répondent à certains critères et les patients avant le stade de la dialyse peuvent y prétendre. Elle est également possible pour des jeunes enfants et nourrissons qui malgré la différence de taille peuvent recevoir le rein d’un adulte. Dans tous les cas, le patient doit être inscrit sur la liste nationale d’attente gérée par l’Agence nationale de biomédecine.

Depuis 2011, la loi de bioéthique permet aussi de procéder à un don croisé. Lorsqu’un donneur est incompatible avec son receveur potentiel, un échange de donneur est possible avec un autre couple donneur-receveur incompatible

Les étapes du don

  1. Tout débute avec l’information du donneur. Il doit être en bonne santé
  2. La candidature du donneur est ensuite soumise à un « comité de donneur vivant ». Il s’agit d’instances indépendantes créées pour renforcer la protection des donneurs d’un point de vue éthique. Le candidat donneur doit également exprimer son consentement devant le président du tribunal de grande instance.
  3. L’intervention chirurgicale se fait soit par chirurgie ouverte, soit par cœlioscopie. L’hospitalisation dure de 3 à 10 jours.
  4. Le suivi médical du donneur est réalisé chaque année après le don.

A signaler aussi que la loi prévoit une prise en charge intégrale des frais relatifs au don.
Gageons que la campagne de sensibilisation nationale menée par l’Agence de la biomédecine du 16 octobre au 3 novembre 2017 permettra de mieux faire connaître le don du rein de son vivant que certains candidats à la greffe du rein hésitent encore à aborder avec leur entourage. Il faut en parler…



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