Après 50 ans d’histoire les nanotechnologies sont au cœur de nombreuses applications industrielles et la santé n’y échappe pas.
L’étude du Comité Biotechnologies du LEEM « Applications des nanotechnologies à la médecine : compétitivité et attractivité de la France à l’horizon 2025 » donne une photographie globale et prospective du secteur de la nanomédecine en France et dans le monde. Focus sur la médecine de demain.
Qu’est-ce qu’une nanotechnologie ?
Le critère souvent utilisé est la taille de l’objet qui peut aller du nanomètre (nm) à plusieurs centaines avec une limite supérieure toujours en discussion. Plus que la taille, ce sont les qualités physico-chimiques (biocompatibilité, biodistribution) qui définissent un nano-objet.
La réduction d’échelle confère de nombreux avantages techniques aux produits de santé utilisant les nonotechnologies.
L’application des nanotechnologies à la médecine va ainsi permettre de :
La Médecine de demain ?
230 produits de santé constitués d’éléments « nano » forment aujourd’hui l’arsenal thérapeutique, qui se décompose en 184 médicaments, vaccins thérapeutiques et dispositifs médicaux, 18 produits de médecine régénérative, 8 produits d’imagerie, 9 produits de diagnostic in vitro et 11 vaccins prophylactiques.
49 produits ont une autorisation de mise sur la marché (on en comptait 36 en 2008) et 122 médicaments de santé humaine sont actuellement en développement clinique (32% en phase II, 3% en phase II/III et 11% en phase III).
La grande majorité des produits (70) sont développés dans le domaine du cancer et plus spécifiquement pour améliorer la délivrance des chimiothérapies et réduire leur toxicité.
Le marché de la nanomédecine pourrait atteindre 129 milliards de dollars (hypothèse haute) en 2016.
La France reste un acteur majeur dans cette compétition mondiale. Elle possède une recherche académique de pointe concentrée autour de deux pôles de visibilité mondiale, le Minatec (Grenoble) et l’Institut Galien (Chatenay-Malabry). 8 projets de nanotechnologies appliquées à la médecine sont soutenus à travers les investissements d’avenir issus du Grand Emprunt (2010 et 2011).
Les propositions du LEEM
Afin de consolider la place de la France, les recommandations du Comité Biotechnologies du LEEM sont axées autour de quatre notions :
Augmenter les collaborations entre PME et grands groupes pharmaceutiques, favoriser et développer les parcours mixtes académique /industriel et les transferts de technologie
Capitaliser sur les forces présentes : nanoélectronique et systèmes de délivrance
Maintenir et renforcer les investissements publics pour pérenniser le secteur
Renforcer et simplifier les structures publiques de transfert de technologies et de soutien à l’innovation
Télécharger le dossier de presse du LEEM : http://adexsol.com/IMG/pdf/dossier_...