Les premiers trophées de la santé mobile se sont déroulés à Paris le 20 janvier 2014 et sont venus récompenser diverses applications destinées aux professionnels, aux patients et au grand public.
Parmi les lauréats : SAM SEP de Merck Serono, un journal personnel pour les patients diagnostiqués de la sclérose en plaques, iChemoDiary de MSD destinée à aider à la gestion des effets secondaires, et permet notamment à l’utilisateur d’enregistrer son programme de chimiothrapie, iPansement de Elevate SAS est dédiée à l’information et l’aide à la prescription de soins de pansements et Ma Grossesse de Doctissimo qui aide au suivi de la grossesse, avec calendrier, annotations, etc. Le coup de cœur des internautes a récompensé Diabphone, conçue en collaboration avec des diabétologues, qui propose un carnet d’auto-surveillance du diabète.
La m-santé, c’est tout simplement l’utilisation des technologies mobiles (téléphones, ordinateurs portables, tablettes) pour proposer des solutions de santé, que ce soit pour de la prévention, de l’information médicale ou du suivi de maladies chroniques. Le marché de la santé mobile est en plein essor. Ce secteur comprend à la fois des objets connectés (balances, tensiomètres, etc.) et des applications mobiles. Estimé à 4,5 milliards de dollars en 2013 au niveau mondial, il pourrait atteindre les 23 milliards de dollars en 2017 selon le cabinet d’audit PwC.
Il existerait 750 applications mobiles de santé en France. La marge de progression est importante quand on sait qu’on dénombre 25,1 millions de possesseurs de smartphones, soit 46% de la population française. On compte 7 millions de mobinautes santé dont 1/3 sont atteints de maladies chroniques. 22 de ces mobinautes santé ont téléchargé au moins une application mobile sur leur smartphone ou leur tablette.
Pour l’heure, en France, c’est un marché qui se cherche faute d’encadrement juridique. « Il faut un dispositif pérenne pour les patients, les industriels et les professionnels de santé » affirme PwC qui recommande de « créer des mécanismes de remboursement innovants qui encouragent les patients et les fournisseurs de dispositifs médicaux à adopter des solutions mobiles ».
En attendant, le marché explose au pays d’Apple où les assureurs privés ont vite compris tout l’intérêt qu’ils pouvaient retirer de l’e-santé en termes d’optimisation des coûts. Dans les pays émergents ou en développement, c’est avant tout un moyen d’accès aux soins.
Les enjeux en termes de politique industrielle sont également considérables. C’est un virage qu’il ne faut pas rater.