C’est le pronostic du très influent magazine économique américain « Barrons » qui estime l’action sous-évaluée au regard du pipeline qui compte un des plus impressionnants portefeuilles de la biotechnologie mondiale dans le domaine du cancer.
D’ores et déjà Roche a enregistré en 2013 les résultats prometteurs de Kadcyla, la thérapie « missile » qui combine une chimiothérapie à l’Herceptin afin de cibler directement les cellules cancéreuses dans le cancer du sein métastatique HER2-positif. Les ventes annuelles de cette thérapie devraient se situer entre 2 milliards et 5 milliards de dollars US, selon les analystes.
Kadcyla et Prejeta, un autre traitement récemment approuvé dans le cancer du sein HER2-positif, sont destinés à prendre la relève de l’Herceptin, le fameux blockbuster dont le brevet arrive à échéance en 2014 en Europe et en 2019 aux Etats-Unis. Si les essais de phase III actuels combinant ces deux produits démontraient une supériorité par rapport à l’Herceptin, cela pourrait replacer toute la franchise HER2 à un prix Premium. Rappelons qu’Herceptin coute actuellement 4600$ par mois contre 5900$ pour Perjeta et 9800$ pour Kadcyla.
Roche compte également 25 combinaisons anticorps/médicament (antibody-drug conjugate) dans son pipeline dont 9 sont en en phase I,II et III, selon son site internet.
Des essais sont également en cours sur un nouveau médicament contre la leucémie qui pourrait prendre la relève du Rituxan, dont le brevet arrive à échéance cette année.
Le laboratoire Suisse travaille également à une nouvelle formulation d’Actemra dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, qui si elle devait se montrer plus efficace que l’ancienne, devrait propulser les ventes annuelles de ce produit autour de 7 milliards de francs suisse.
Roche peut aussi se rassurer par le fait que ses biomédicaments sont difficiles à reproduire. Les concurrents mettent, en effet, plus de temps que prévu le développement des biosimilaires de ses produits vedettes. De quoi prolonger pendant encore quelques mois les revenus de ses blockbusters.
Autant de signes qui laissent présager de très bons dividendes pour la fin de l’année à moins que Roche décide, d’ici là, d’investir dans une nouvelle acquisition.