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Dysfonction érectile : un sujet encore tabou !

16 octobre 2017
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Source : Dossier de presse : Saisir l’instant- conférence de presse, 12 octobre 2017- Boston Scientific

La dysfonction érectile est un symptôme fréquent, encore sous- estimé et insuffisamment pris en charge, malgré l’arrivée des traitements oraux (Viagra®, Cialis®…) à la fin des années 1990. Les implants péniens restent une option thérapeutique assez méconnue.

A partir de 40 ans, 25 à 30 % des hommes présentent occasionnellement et plus ou moins fréquemment des troubles de l’érection, une proportion qui augmente avec l’âge. Ce trouble peut être dû à divers facteurs psycho-affectifs et médicaux : passagèrement liés à un stress ou plus durablement à une crise de couple, un syndrome dépressif ou à une pathologie chronique (diabète, maladie cardiovasculaire, atrophie de la prostate) dont elle est alors un symptôme sentinelle.

« On parle de dysfonction érectile dès lors qu’on est en présence d’une incapacité persistante ou répétée d’obtenir ou de maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante » explique le Dr Antoine Faix, urologue (Montpellier). Pour que le diagnostic soit posé, il est communément admis que ce trouble doit durer depuis plus de trois mois, et qu’il soit associé, selon la classification de l’association américaine de psychiatrie (DSM-IV), à un fort retentissement psychologique et une souffrance pour le patient.

Des traitements peu satisfaisants

Les traitements oraux-inhibiteurs de phospho-diestérase de type 5 -ou IPDE5- (Viagra®, Cialis®, Spedra® et Levitra®) ne sont jugés satisfaisants que par 51 % des patients. Les injections intra-caverneuses de prostaglandine, qui nécessitent une piqûre dans la verge 15 minutes avant rapport sexuel, ne le sont que par 40 % seulement : à long terme, l’acceptabilité et l’observance de cette solution pénible et douloureuse se révèle médiocre et « certains hommes en viennent à arrêter toute sexualité » souligne le Pr Stéphane Droupy, chef du service d’urologie au CHU de Nîmes. Les taux d’abandon sont d’ailleurs éloquents : jusqu’à 60 % pour les injections et 30 % pour les traitements oraux, soit parce qu’ils ne se révèlent pas assez efficaces, soit en raison d’effets secondaires.

Dans l’arsenal des solutions qui peuvent être proposées aux hommes atteints de dysfonction érectile, les implants péniens (aussi appelés prothèses d’érection) ont un taux de satisfaction plus élevé que les traitements médicaux. Neuf patients sur dix jugent qu’ils leur permettent de retrouver une fonction érectile et une vie sexuelle satisfaisantes.

Les implants péniens : une option méconnue

Solution thérapeutique ancienne, les implants péniens ont beaucoup évolué. Posée, lors d’une courte intervention chirurgicale dans le pénis, le long des corps caverneux, la prothèse, qui ne change pas l’aspect extérieur de la verge, va suppléer mécaniquement à la défaillance érectile naturelle. Les implants les plus utilisés aujourd’hui sont de type gonflable et s’articulent en trois pièces. Pour obtenir une érection, la prothèse va se remplir de liquide. Elle est déclenchée à la demande et dans l’instant, en actionnant une poche de gonflage/dégonflage, invisible, placée dans le scrotum et manipulée de l’extérieur par le patient. Avantage de ce type de prothèse : l’aspect physique de la verge est naturel au repos comme en activité

L’implant pénien n’est jamais le traitement de première intention : « le but n’est évidemment pas d’en proposer à tout le monde » précise le Dr Antoine Faix. Selon les recommandations des sociétés savantes, il doit être proposé pour « tout trouble de l’érection ayant une cause médicale bien identifiée, répondant pas ou mal aux autres traitements, chez un patient qui recherche une solution permanente », rappelle l’urologue montpelliérain.

Si elle requiert techniquement, un chirurgien formé et expérimenté, l’opération en elle-même n’est pas longue : une heure environ et une durée d’hospitalisation généralement réduite à une nuit.

Malgré ses bons résultats, l’implant pénien reste étonnamment méconnu des médecins comme des patients. En 2011, une étude estimait que la chirurgie ne représentait qu’à peu près 1% de la prise en charge de l’ensemble de patients souffrant de dysfonction érectile. Si le nombre augmente (il a doublé en dix ans), en France aujourd’hui, il ne se pose encore que 700 implants péniens par an, 5 à 10 fois moins qu’aux Etats-Unis.



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