La survie à 10 ans est similaire chez les femmes atteintes d’un cancer du sein avant 50 ans, qu’elles soient ou non porteuses d’une mutation du gène BRCA1. C’est la conclusion d’une étude publiée dans le Journal of Clinical Oncology.
Il s’agit d’une étude polonaise portant sur 3345 patientes de moins de 50 ans. 17 centres ont participé à l’étude. La recherche de mutation du gène BRCA1 a été effectuée pour tout nouveau cancer du sein diagnostiqué entre 1996 et 2006 dans les 17 centres participants à l’étude. 345 (7%) sont porteuses d’une des 3 mutations de BRCA1 étudiées. Cette analyse de seulement trois mutations est possible dans ce pays car celles-ci représentent 91% des mutations de BRCA1 décrites, ce qui n’est pas le cas en France où une analyse de l’ensemble du gène doit être réalisée.
L’objectif était de comparer la survie des patientes avec mutation délétère du gène BRCA1 à celles des patientes BRCA1 négatives.
La survie globale à 10 ans n’est pas différente, de 80,9% pour les 345 patientes BRCA1 positive et de 82,2% pour les patientes BRCA1 négative.
La comparaison des deux groupes de patientes montre que les cancers du sein apparaissent à un âge plus précoce chez les femmes mutées et que ces cancers sont plus fréquemment récepteurs hormonaux négatifs et HER2 négatif.
Cette étude montre aussi que le pronostic est meilleur chez les patientes avec mutation dont la tumeur est de petite taille (< 2 cm) (89,9%) ou ayant eu une ovariectomie prophylactique (95%). La réduction du décès est de 70% et serait lié à la diminution des décès liés au cancer du sein mais aussi aux cancers de l’ovaire.
Actuellement les femmes mutées bénéficient d’un dépistage du cancer du sein par IRM. L’impact de cette détection précoce n’a pas été évalué dans cette étude.
En savoir plus : Hudzarski T, Byrski T, Gronwald J, et al. Ten-year survival in patients with BRCA1-positive and BRCA1-negative breast cancer. Journal of Clinical Oncology, vol 31 : 3191-3196.