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Accès à l’imagerie médicale en urgence

5 novembre 2014
Catégorie : Technologie / Médecine /


Source : dossier de presse des Journées Française de Radiologie - Octobre 2014/ Dépêche de l’APM

L’encombrement des urgences est un sujet de préoccupation majeur dans les établissements de santé. L’amélioration de la fluidité du parcours de soins des patients passe souvent par la rapidité d’accès aux examens d’imagerie médicale nécessaires.

Afin d’avoir une vue plus précise de la situation actuelle, la Société Française de Radiologie et la Société Française de Médecine d’Urgence ont décidé de lancer une enquête conjointe auprès de leurs membres respectifs.

Cette étude sur l’accès à l’imagerie médicale en urgence a été menée en ligne entre août et septembre 2014, par notre société*, auprès d’un échantillon de 61 radiologues et 39 urgentistes venant de tous types d’établissements hospitaliers (58% CH, 32% CHU, 5% privé et 5% privé d’intérêt collectif)

Voici les principaux résultats :

On compte 44.570 admissions aux urgences en moyenne en France par an et par établissement, dont 40% donnent lieu à au moins un examen d’imagerie médicale. Ilobre s’agit d’une radiographie standard dans 71% des cas, d’un scanner dans 23%, d’une échographie dans 10% et d’une IRM dans 4%.

Sur les délais d’obtention des examens d’imagerie, 87% de l’ensemble des praticiens se déclarent satisfaits pour la radiographie conventionnelle mais seulement la moitié pour le scanner (40% ont un avis neutre et 10% sont insatisfaits), 44% pour l’échographie (respectivement, 41% et 15%) et 30% pour l’IRM (40% et 30%).

L’IRM, affiche le plus haut niveau d’insatisfaction, principalement chez les urgentistes, avec un taux de 43% (14% de satisfaits et 43% de neutres) alors que la majorité des radiologues (42%) sont satisfaits (21% d’insatisfaits et 37% de neutres).

Les délais d’obtention d’une IRM ont augmenté sur les trois dernières années pour plus d’un tiers des praticiens (34%) et 43% les estiment stables et 22% perçoivent une diminution.

Pour les neuf praticiens sur 10 qui ont un appareil d’IRM dans leur établissement, celui-ci n’est accessible 24 heures sur 24 que "seulement" pour 53%.

Interrogés sur les moyens de réduction des délais d’accès à l’IRM, un tiers des radiologues recommandent d’augmenter le nombre d’appareils (32%) et un tiers d’améliorer la pertinence des examens cliniques, les indications et les règles de bonnes pratiques (33%). Les urgentistes préconisent davantage (20%) de créer/augmenter/adapter les plages horaires des urgences.

L’accès à l’IRM reste "le point noir". Le nombre de machines a augmenté mais les indications validées de cet examen, notamment en urgence, ont crû davantage", pointent notamment la SFR et la SFMU.

Concernant le scanner, 77% de l’ensemble des praticiens interrogés rapportent que les examens sont réalisés en radiologie centrale et dans ce cas, un scanner spécifique aux urgences est déclaré par 18%. "Les délais d’obtention restent souvent trop longs faute d’appareils dédiés aux urgences", estiment les deux sociétés savantes.

Quant à l’échographie, qui s’est beaucoup développée aux urgences pédiatriques car elle n’est pas irradiante, seuls 46% des praticiens interrogés déclarent avoir un appareil spécifique aux urgences de leur établissement.

La SFR et la SFMU ont également souhaité explorer de manière plus approfondie l’accès à l’imagerie en urgence pour les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les douleurs abdominales aigües de l’enfant et les traumatismes osseux.

Pour un AVC, l’IRM n’est utilisée que pour un patient sur cinq en moyenne en première intention, pour un délai d’obtention dépassant les six heures, selon 40% des praticiens

Si 70% des enfants souffrant de douleurs abdominales aiguës ont bénéficié d’un examen d’imagerie médicale, le délai d’accès à une échographie est supérieur à trois heures pour un tiers des praticiens

Enfin, la radiographie standard, qui est demandée dans la grande majorité des traumatismes osseux, est obtenue en moins de trois heures mais moins de 20% des praticiens considèrent qu’elle est interprétée en urgence.

Télécharger le rapport : http://adexsol.com/IMG/pdf/enquete_delai_access_irm_rapport.pdf



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